Les Maoris, les premiers habitants de la Nouvelle-Zélande
1 – Un peu d’histoire
Les Maoris sont des Polynésiens qui sont arrivés en Nouvelle-Zélande vers 800 après JC. Ce fut la dernière grande terre explorée par l’homme. Ils ont appelé cette île « Aotearoa », la terre du long nuage blanc. Ce long nuage, qui flotte près de l’horizon, annonce le beau temps. Il faudra ensuite attendre 800 ans de plus pour que les Européens débarquent à leur tour.
Les Maoris devront s’adapter à des paysages, climats, fleuves différents. Ainsi, ils ne pourront pas cultiver les produits qui poussaient dans les îles voisines, car il y fait plus froid, surtout dans le Sud de la Nouvelle-Zélande. Ils le feront avec succès.
Il faudra ensuite attendre 800 ans de plus pour que les Européens débarquent à leur tour. Le Capitaine Cook atteindra la Nouvelle-Zélande en 1769 ; une colonie pénitentiaire sera installée. Il y aura également des baleiniers français qui arriveront dans la Péninsule d’Akaroa au 19è siècle et établiront leur ville.
Certains Maoris les ont très bien accueillis et il existe actuellement dans le pays de multiples statues montrant ce peuple accueillant les colons. Ils développent avec eux des relations paisibles, du troc, servent de marins. Les colons les apprécient car ils sont puissants et résistants.
D’autres, cannibales, les ont massacrés et dévorés.
Les colons ont apporté avec eux des armes à feu, des maladies qui ont décimé des tribus entières.
Toutefois, les colons se sont installés sur les terres maoris, provoquant leur colère. Le Traité de Waitingi, datant de 1840, est censé organiser le partage des terres entre les Britanniques et les Maoris. D’abord, ce traité ne sera jamais ratifié et n’est pas reconnu par certains officiels. Ensuite, il marque officiellement le jour fondateur de la colonie britannique. Enfin, les Britanniques ne le respecteront jamais, alors qu’il représentait un exemple unique de considération intelligente pour les droits d’une population indigène. C’est pourquoi actuellement, les Maoris demandent la récupération de leurs terres, de manière parfois violente.
Ainsi, à Auckland, sur une colline, un forcené maori a coupé tous les arbres, sauf un. Cela a donné le nom de cette colline : « one tree hill ». Un leader maori est député de Nouvelle-Zélande et soutient cette revendication. Pour les Britanniques, il s’agirait plus de collaboration entre les 2 peuples que de restitution de terres.
Les Maoris ont reçu une énorme somme de la part du gouvernement néo-zélandais pour compenser la perte de leurs terres. Cet argent a été versé à 4 tribus qui ont fondé 4 conglomérats dont un est dirigé par une femme. Mais les Maoris sont des investisseurs, pas des managers. Aussi, les Conseillers locaux du Commerce Extérieur de la France les ont rencontrés pour leur proposer une collaboration. C’est la première entrevue entre les dirigeants maoris et des Européens destinée à créer des relations de coopération.
En 2040, les Maoris et les « Pacific Islanders » (Samoa, Fidji…) représenteront 50 % de la population et 50 % des richesses. A ce moment-là, les kiwis devront partager.
Pour le moment, les relations sociales sont quasi-inexistantes, même si les jeunes Maoris fréquentent les écoles néo-zélandaises. Les 2 communautés se côtoient mais ne se mélangent pas. Ils ne pratiquent pas les mêmes activités, ni les mêmes sports.
Toutefois, on constate des mariages mixtes et à Riccarton College de Christchurch, il y avait un cours de maori, très fréquenté par des kiwis s’attachant à apprendre la langue et les coutumes.
Les Maoris ont réussi aussi à obtenir la gestion et les revenus liés au tourisme à Rotorua.
La langue maorie apparaît sur les emballages, les conditionnements des produits, sur les affiches, les panneaux… après les indications en anglais.
2 – La Culture maorie
La culture maorie est très riche. Le fondement de leur communauté est basé sur les compétitions tribales. Ainsi, quand les tribus se rencontrent, il y a toute une cérémonie d’accueil destinée à sonder les motivations des arrivants. Ils sont accueillis par des gestes et comportements belliqueux destinés à montrer leur puissance. Une fois ces rituels passés, si les invités sont acceptés par le chef de la tribu, ils sont accueillis dans le village. Les salutations se réalisent en se frottant le nez.
Dès leur plus jeune âge, les garçons maoris sont initiés aux comportements guerriers à adopter : yeux exorbités, étirement de la langue, gestes brutaux, maniement des armes : lances, poignards, taiaha (longue épée en bois). Ils doivent faire preuve de courage et d’habileté.
Les Maoris sont tatoués. Les hommes se tatouent le visage, un hémisphère du visage représente le symbole de la tribu du père et l’autre la tribu de la mère, les jambes et les fesses. Les femmes se font tatouer le menton. Ainsi, ces tatouages représentent leur carte d’identité.
Les Maoris n’avaient pas de langue écrite, mais ont développé de très nombreuses traditions orales. Ils restent très attachés à leurs traditions et continuent à les respecter. Ce sont d’excellents artisans. En particulier, ils réalisent des sculptures magnifiquement ouvragées et immenses. A l’entrée du centre de l’héritage maori, il y a une place entourée de 12 colonnes sculptées en tikis. Chaque colonne représente un dieu différent.
La famille est le ciment de cette culture, avec la vénération des anciens, les sages. Les familles sont érigées en tribus, menées par un chef, un homme. Elles vivent dans un village formé de huttes, chacune ayant une utilité. Elles abritent les bucherons, les musiciens, les pêcheurs… qui se transforment en guerriers désireux de protéger leur terre et leurs familles. Les femmes cultivent la terre, cuisinent, élèvent les enfants et s’occupent de tâches domestiques. Elles extirpent les fibres des tiges de palmiers avec un coquillage, les tressent et les tissent pour fabriquer des vêtements, des paniers…
Il existe une maison réservée au stockage de produits agricoles. Chaque tribu dispose d’une salle de réunion où on accueille aussi les invités.
Les Maoris chantent beaucoup et dansent. Les hommes jouent des instruments de musique et chantent. Les femmes chantent et danses. Elles manient une ficelle dont chaque extrémité comprend un pompon. En dansant, elles font des figures habiles avec ces outils.
Actuellement, ils cherchent à préserver et diffuser leurs traditions. Ils ont créé à Rotorua un centre destiné à cet héritage culturel. Ils forment les jeunes aux métiers traditionnels, notamment le tissage et la sculpture sur bois.
Ainsi, l’héritage maori se transmet de générations en générations.
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