mardi 22 février 2011

Compte rendu de la première semaine

Compte rendu de la première semaine





Nous sommes partis le vendredi 4 février et nous sommes arrivés le dimanche 6 février à 15 h 30. Oui, plus de
2 jours de voyage ! Plus 12 heures de décalage horaire, plus le franchissement de la ligne de changement de date.


Nous vous laissons le soin de compter les heures de vol, sachant que nous avons passé 6 heures d’escale à Paris et environ 2 heures dans chaque aéroport suivant.





Nous avons vécu de nombreuses escales très exotiques certes, Paris, Dubaï, Bangkok, Sidney et enfin
Christchurch.
Mais bien pénibles depuis le 11 septembre ! 


Nous avons à chaque fois subi au moins une fois les contrôles de bagages, le passage sous le portique et la fouille quand une sonnerie impromptue retentissait. 
A Christchurch, nous avons dû déclarer toute nourriture ou boisson et la douane a scrupuleusement vérifié le nombre de boîtes, de flacons, de bouteilles…


Mais aucune fatigue, aucune contrainte au monde ne vaut l’arrivée très chaleureuse que nous avons connue à Christchurch. Des sourires, des embrassades, beaucoup d’émotion et d’effusion de joie.



Nous sommes repartis chacun dans nos familles nous reposer de notre voyage et nous rafraîchir… 36° à Christchurch… Il faisait 6° lorsque nous avons quitté Bordeaux… Notre organisme a été mis à rude épreuve.





Le lendemain, pluie !
Normal, nous sommes lundi et chacun retrouve le chemin du travail, de l’école.
Dans la rue, on croise de nombreux jeunes qui vont à l’école, chacun arborant son propre uniforme, avec tous les badges qui caractérisent des engagements particuliers.


Nous sommes accueillis par Gray Adams, ancien assistant d’anglais de Brémontier, dans sa classe qui est vraiment très personnalisée façon française et même aquitaine.


Il nous présente le programme de la journée et de la semaine à Christchurch.


Ensuite, place à la cérémonie de bienvenue maorie (voir chronique ad hoc)


A 10 heures 30, pause thé ; nous nous retrouvons dans la salle des professeurs.
Le Proviseur, après la pause thé, sonne manuellement une cloche pour obtenir le silence. 
Il nous présente, ainsi que le partenariat. Puis, viennent les échanges de projets, soucis, propositions de sorties… 
Tous les jours, une demi-heure de discussion le matin avec le Proviseur.


Ensuite, nous sommes pris en charge par des petits groupes d’élèves qui nous font visiter le lycée.


A 12 heures, déjeuner dans la salle des professeurs.


L’après-midi, nous allons à Ports Hill et à Sumner pour voir le paysage et un très beau point de vue sur la mer d’un côté et sur Christchurch de l’autre. Nous surplombons le port où des porte-conteneurs s’arrêtent et chargent les conteneurs et le charbon destiné à la Chine et au Japon.


Nous surplombons  Christchurch et voyons une immense ville verte. On comprend pourquoi on a surnommé cette ville « la ville jardin ».


Durant la semaine, les étudiants français iront en cours au moins une demi-journée tous les jours. Ils
choisissent les cours auxquels ils veulent assister.


Une excursion est organisée pour l’autre demi-journée, visites culturelles ou à contenu professionnel.


Trois temps forts franco-néo-zélandais cette semaine :


1)      discours
de remerciements à Riccarton High School à la pause du matin. Nous lisons un
texte et remettons au Directeur et aux organisateurs locaux de notre venue les
cadeaux convenus.



2)      Visite
à la chambre de commerce de Christchurch


3)      Barbecue
organisé par Vicki, une collègue de mathématiques, dans sa maison.





Planning de la 1ère semaine :





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Lundi

 

 
Mardi

 

 
Mercredi

 

 
Jeudi

 

 
Vendredi

 

 
Samedi

 

 
Matin

 

 
. Accueil à Riccarton

 
. cérémonie d’accueil maorie

 
. Visite du lycée

 

 
. Cours au lycée

 

 
. Excursion à Akaroa

 

 
. Cours au lycée

 
. remise des cadeaux à la pause et discours de
  remercie-ments

 

 
. Visite de Pegasus Vineyards

 

 
Journée libre

 
. Boxing day

 
. marchés

 
. visites

 

 
Après-midi

 

 
. Sortie à Sumner et Ports Hill

 

 
. Sortie à Antarctic Centre

 

 
. Cours au lycée

 
. Visite de la ville

 
. Rendez vous à la CCI

 

 
. Cours au lycée

 

 


 

 
Soir

 

 
Familles

 

 
Familles

 

 
Repas avec le Proviseur

 

 
Familles

 

 
Familles

 

 
Barbecue chez une collègue

 



Cadbury: Une "Success Story "familiale



Cadbury est indissociable du chocolat. Qui n’a pas acheté une boîte de Roses ou une plaquette de leur best-seller, leur vache à lait, le « dairy milk chocolate » ?

Nous avons visité la fabrique de chocolat Cadbury à Dunedin. Une visite presque digne d’un « Charlie et la chocolaterie », très instructive en tout cas.

La visite du musée commence par l’histoire du chocolat chez les Mayas qui écrasaient les fèves de cacao pour fabriquer une boisson épaisse et goûteuse. Les conquistadors ramenèrent ces fèves en Espagne. Ensuite, elles furent diffusées en Europe et donc arrivèrent au Royaume-Uni. A cette époque, on utilisait le chocolat uniquement pour fabriquer une boisson épaisse et chaude.

Les frères Cadbury ouvrirent une boutique à Londres en 1764 pour commercialiser cette boisson chocolatée. En 1804, ils fabriquèrent des tablettes vendues au poids. Le succès fut immédiat. Grâce à la baisse des prix du chocolat, des classes sociales moins aisées purent en acheter. Cadbury créa, pour faire face à la demande croissante, une usine d’abord en Grande Bretagne, puis dans d’autres pays pour approvisionner le monde entier.

La chocolaterie de Dunedin a été créée en 1868 pour fabriquer du chocolat au lait en tablettes : le
Cabdury Dairy Milk chocolate. Le succès a été renforcé par une campagne de publicité vantant les bienfaits du lait pour les enfants.

En 1884, ils installèrent des machines venues d’Europe pour moderniser le processus de production.

Cadbury a racheté Schweppes et changé le nom de la compagnie : Cabdury limited.
Il y a quelques mois, Kraft a racheté Cadbury et injecté 70 millions de dollars néo-zélandais (NZD) pour automatiser la fabrication.

Cadbury est aujourd’hui implanté dans le monde entier par zones de commercialisation et de production. Par exemple, l’usine de Dunedin fabrique et commercialise des produits différents qui seront ensuite acheminés, selon la demande, en Nouvelle-Zélande, mais aussi en Australie, en Chine, vers certains pays d’Asie du Sud-Est.


Cadbury achète ses fèves de cacao en Afrique de l’Ouest, en Papouasie et en Amérique Latine. Le sucre de ,canne vient d’Australie, de Madagascar et des Caraïbes. Les arômes viennent de tous les pays qui les produisent, mais les standards de qualité sont drastiques. Mais le vrai facteur de succès est le lait bien crémeux des vaches néo-zélandaises, qui lui confère ce goût inimitable en NZ. C’est pourquoi, avec une même recette, selon le lait utilisé, on obtient un goût différent. Par ailleurs, les dosages des ingrédients correspondent à la demande : plus ou moins sucré, chocolat noir, au lait ou blanc…

Une grande partie de la fabrication est automatisée et Cadbury internalise le maximum de tâches. Ils écrasent les fèves, séparent le cacao entre beurre et masse brute. Ils la réduisent en flocons déshydratés. Puis ils rajoutent de l’eau, du sucre, du lait, selon le type de chocolat qui sera fabriqué. La masse de cacao brute va servir pour le chocolat noir, le beurre de cacao pour le chocolat blanc.

Cadbury utilise du vrai beurre de cacao et non pas de produit de substitution, comme de l’huile de palme.

Le chocolat rendu à l’état liquide circule ensuite dans des tuyaux  de différentes couleurs :
-         Rouge pour le chocolat noir
-         Jaune pour le chocolat au lait
-         Blanc pour le chocolat blanc

Cette pâte est ensuite versée dans des machines ou des moules qui vont lui donner diverses formes :
boutons, œufs de Pâques, tablettes, Jaffas, Pebbles

Les conditionnements et emballages sont fabriqués par Cadbury. Les produits sont conditionnés et ensachés automatiquement. Il y a des chaînes semi-automatiques pour former les cartons, mettre les sachets dedans. Une machine ferme le carton, le scelle En fin de chaîne, une personne vérifie la bonne qualité et régule la vitesse de la chaîne quand se produisent des goulots d’étranglement.

Tout au long du processus de production, des contrôles qualité sont établis. Si le produit ne correspond pas aux normes, ils sont jetés. Des détecteurs de métaux sont aussi utilisés en permanence pour localiser des substances étrangères. C’est pourquoi les salariés ne doivent porter aucun bijou et une charlotte pour les cheveux et la barbe.
Quelques chiffres :
Cadbury à Dunedin, ce sont 400 salariés qui travaillent en 3 X 8, durant 5 jours.
Les Néo-Zélandais consomment 4  kg de chocolat/an, contre 10 au Royaume-Uni et 12 en France
Cadbury produit 1 tonne de chocolat toutes les 3 minutes
Des productions saisonnières tous les 6 mois

Les investissements de Kraft ont valu un label d’excellence pour la production. Ils visent à présent
l’automatisation totale du processus.

La couleur violette de Cadbury a été adoptée après le couronnement de la Reine, en 1953. Le violet est la couleur royale.

La visite est très pédagogique. Partout, il y a des animations avec des personnages, des écrans de
télévision à chaque phase qui montre le travail parallèlement à la visite, des posters avec des schémas décrivant les processus.

Par contre, la protection contre la concurrence déloyale, le vol d’informations est partout visible.



Visite de Cadbury Factory – Dunedin

Brasserie spreights

La Brasserie Speight : une "Success Story" familiale…

Depuis sa création, la brasserie est installée dans des entrepôts traditionnels,construits en briquettes rouges, typiques du début du 20ème siècle. L’intérieur a été modernisé au fil des années.

La visite commence par des animations portant sur les différents métiers reliés à la brasserie, en particulier par la présentation de l'art de la tonnellerie.Les tonneliers travaillaient du bois venant de Russie, jusqu’à la guerre, pour les façonner en tonneaux et les cercler.

Puis, nous traversons  l’histoire de la fabrication de la bière à travers les âges :
-         Les Phéniciens et les Perses. Le Roi Hammourabi a même règlementé la fabrication de bière dans l’Antiquité
-         Les Egyptiens
-         Les Vikings et les Celtes
-         Les Britanniques
-         L’arrivée de James Cook en NZ .

Au début du 20ème siècle,  les frères Speight ont lancé la fabrication de bière, affaire risquée puisqu’il y avait à l’époque 18 brasseries. Mais leur bière était la meilleure. 
La brasserie est construite sur une source d'eau pure et cristalline venant de la montagne.Ensuite, ils n’utilisent que des ingrédients de très grande qualité.
Pour se faire connaître, ils ont participé à de multiples concours et obtenu des récompenses, dont de multiples médailles. Ils ajoutent à l’étiquette 2 mentions :
-         Gold Medal Ale en référence à leurs médailles
-         The Pride of the South : leur slogan choc

Le succès de leur bière était lancé. D’ailleurs, la crise va décimer de nombreuses brasseries, mais Speight'sva survivre et se développer. Ils sont depuis leader en NZ.

Notre visite va suivre le processus de production de la bière :

1)      Salle des matières premières : malts, houblons, sucre. Ce dernier ingrédient favorise une
fermentation plus rapide. Les ingrédients viennent majoritairement de NZ et d’Australie. Certains sont travaillés, par exemple torréfiés pour leur donner un goût caramélisé.
2)      Broyage des matières premières dans de grandes meules automatisées
3)      Ajout d’eau, puis chauffage dans d’énormes bouilloires
4)      Fermentation dans des cuves
5)      Embouteillage
6)      Laboratoire chargé du  contrôle qualité et  de l’innovation.

Tous les équipements sont en cuivre.
La brasserie n’exporte pas.
Par contre, ils détiennent une licence pour la commercialisation de la bière Stella Artois.

Leur gamme comprend 6 produits :
-         La « Gold Medal Ale », bien équilibrée et riche en goût
-         La « summit », bière blonde très légère
-         La « distinction », bière ambrée
-         La « Crystal Ale », bière blonde légèrement fruitée, à partir de 5 malts et de houblon
-         Une bière brune, au léger goût de chocolat, café et réglisse
-         Du cidre.

Les clés de la réussite de Speight's  Brewery :

-         Un pari risqué au départ
-         l’innovation
-         Une bière d’excellente qualité
-         Une reconnaissance par des récompenses assurant la communication  par les médias plus par  bouche à oreille (buzz marketing ou marketing viral).

Visite de Speight 's Brewery -
Dunedin
Mardi 15 février



samedi 12 février 2011

Un lycée de rêve pour les jeunes, mais quid des professeurs ?

Une chronique précédente était réservée aux étudiants. Nous avons profité de notre séjour pour observer les modes de vie, les pratiques pédagogiques et les confronter aux nôtres.


Le lycée Riccarton est d’abord construit sur un campus très verdoyant avec d’immenses arbres.Les salles de classe et des professeurs concernés sont regroupées au sein d’îlots disciplinaires.

Chaque professeur a sa classe et peut donc la personnaliser. Tous les professeurs d’une même discipline disposent d’une grande salle des professeurs où ils peuvent entreposer leur matériel. Ils sont équipés chacun d’un ordinateur portable.


L’Administration dispose d’un bâtiment autonome avec les bureaux administratifs, la photocopieuse en libre service, avec toutes les ramettes placées sur des étagères, des salles de repos avec des fauteuils et canapés confortables et surtout la salle commune des professeurs. C’est une très grande salle avec des fauteuils et des tables basses. Dans un coin, il y a une cuisine intégrée avec de la vaisselle, mais aussi une cuisinière, 2 fours micro-ondes, 2 grands réfrigérateurs, 2 lave-vaisselle, des placards, des boîtes remplies de thé, café, sucre. Chacun contribue à maintenir les lieux dans un état de propreté favorable au bien-être commun.

Des baies vitrées partout au soleil d’illuminer les salles.

Les professeurs sont présents au lycée 5 jours par semaine, de 8 h 30 à 15 ou 16 h. La journée commence par 2 heures de cours, puis une pause à 10 h 30 qui permet aux professeurs de se
rassembler dans la salle des professeurs commune. Vers 10 h 45, le Proviseur sonne une cloche située dans la salle des professeurs et commence la diffusion d’informations, la remontée des problèmes éventuels, des projets envisagés…

A 11 heures, chaque professeur rejoint sa classe jusqu’à midi, heure du repas où tout le monde apporte son repas ou cuisine sur place.

Ensuite, à 13 h, cours jusqu’à 15 h. Pour finir, une réunion plénière peut clôturer la journée, avec le Proviseur.



Les professeurs n’ont pas toujours cours, mais ils doivent être présents dans leur bureau. Ainsi, ils travaillent 35 heures par semaine. Cela leur permet d’abattre du travail au lycée plutôt qu’à la maison. Les journées de travail ne finissent pas tard et permettent de mêler vie familiale et vie professionnelle.

On sent encore une fois que la NZ est soucieuse de la qualité de vie et de travail de ses habitants.



Les points forts :

-         Un équipement informatique individuel

-         Des réunions quotidiennes avec le proviseur, en toute harmonie et détente, le matin et en fin de journée pour faire le point, déceler des problèmes et apporter ensemble des solutions ciblées, diffuser les informations sur les projets…

-         Une vaste salle des professeurs lumineuse, bien équipée, conviviale

-         Une cuisine qui permet de partager les repas

-         Plus d’autonomie, de responsabilités, de communication

-         Un proviseur qui anime son lycée et communique avec son personnel



Visite de Riccarton High School – Christchurch

Lundi 7 au vendredi 12 février 2011


vendredi 11 février 2011

Cérémonie d’accueil maorie



Un rituel très spécifique…
Nous avons reçu un accueil maori. Les Maoris étaient les premiers habitants de la Nouvelle-Zélande. A présent, ils vivent surtout dans l’île du nord. A Riccarton College, il y a 7 % d’élèves maoris et la langue maorie est enseignée.

Aujourd’hui, les élèves maoris et leur professeur, Andrew, nous ont accueillis dans la maison maorie qui se trouve sur le campus du collège. La salle maorie est tapissée de sculptures et dessins qui retracent les traditions et symboles maoris.

Notre arrivée a été annoncée par des échanges verbaux entre 2 étudiantes maories, dans leur langue.
Nous avons commencé par nous déchausser avant d’entrer. Dans la salle, il y avait des rangées de bancs face à face. D’un côté étaient installés les Néo-Zélandais, les hommes au premier rang et les femmes derrière. Nous avons pris place sur les bancs de l’autre côté, de la même façon. Le proviseur de Riccarton College nous a souhaité la bienvenue en maori, puis le groupe a chanté leur hymne. Ensuite, Jeff a remercié nos hôtes pour leur accueil et nous avons entonné la Marseillaise, notre hymne et le seul chant que nous connaissions tous.

Puis, nous avons entamé les salutations maories avec un serrement de main et un échange de nez. Nous avons fêté le partenariat devant le verre de l’amitié et avons souhaité, en anglais cette fois, longue vie au partenariat franco-néo-zélandais.

Quelques termes maoris qui résument le déroulement de cette cérémonie :
Mihi Whakatau : cérémonie d’accueil
Tangata whenua : les hosts
Manuhin : les guests
Whare : meeting
Karanga : welcome call
Whaikorero : welcome speed
Waiata : song
Hongi : greeting/pressing of noses
Kai : food
Karakia : blessing
Tena koutou (3 fois) katoa : remerciements























Que de préjugés !
Avant de partir, j’avais lu attentivement guides et ouvrages sur la NZ. Mon débriefing concluait à un sujet à ne pas aborder avec les Néo-Zélandais : les Maoris qui étaient les premiers habitants de l’île.
Il y aurait un ancien contentieux lié au Traité de Waitingi, datant de 1830. Certains dirigeants maoris revendiquent 70 % des terres occupées par les colons britanniques. Or, ces derniers estiment que le traité instaure un partenariat et non une auto-détermination au nom de l’unité du pays et par conséquent ne souhaitent pas leur céder les terres convoitées. Actuellement, la civilisation maorie est en déclin mais une résurgence maorie est en train de se développer. La jeune génération vit plus sereinement.

J’en profitais pour demander à Andrew la raison de cette précaution. Il me répondit que c’étaient des préjugés non fondés et que la population néo-zélandaise, composée de Britanniques, Japonais, Indiens, Coréens…, vivait en bonne harmonie. A suivre…

Chroniques interculturelles quotidiennes – 5 février 2011



D’où la nécessité de faire une veille juridique régulière…

Notre voyage a commencé à Bordeaux. Les escales suivantes furent Paris, Dubaï, Bangkok, Sidney et enfin Christchurch. Un long periple au long cours… Dubai et son duty free, son aeroport gigantesque qui necessite 20 minutes pour aller du terminal jusqu'à l’avion… Bangkok et ses complications d’embarquement… Sidney

Les informations d’entrée sur le territoire ont été étudiées en fonction de Christchurch. Or, quand on voyage avec des escales, il faudrait s’intéresser à toutes les règlementations des pays visités… Ainsi, à Bangkok, nous fumes contrôlés 3 fois et on apprit que depuis Avril 2010, il y avait de nouvelles contraintes d’entrée sur le territoire, même en transit. Il était désormais interdit de pénétrer sur le territoire australien avec des liquides dont la contenance excédait 100 ml. Cette mesure concerne au premier chef toutes les bouteilles qui ont pu être achetées en duty free lors des escales précédentes. Ainsi, à Bangkok, il fallu laisser à la douane toutes les bouteilles de vin, même si l’emballage était scellé et malgré la présence de la facture indiquant l’achat en duty free.

Depuis septembre 2011, les contrôles dans les aéroports se sont intensifiés. Autant d’escales faites, autant de contrôles des bagages à main : passage aux rayons X, fouille manuelle…

L’agence de voyages a oublie de nous prevenir… Nous avons du laisser les bouteilles a la douane…

Ne jamais s’enerver avec les Asiatiques sous peine de perdre la face

Les Asiatiques restent toujours impassibles pour ne pas reveler leurs sentiments. On le leur apprend depuis leur plus tendre enfance.

Quand ils sont confrontes a un probleme, ils refusent de discuter et se retranchent derriere la reglementation. Par contre, les Occidentaux s’enervent car ils voudraient bien comprendre et discuter. Et plus ils s’enervent et plus cela amuse les Asiatiques. Car pour eux, les Occidentaux perdent la face…

De nouvelles chroniques au fil de notre voyage… Bonsoir a vous qui allez vous lever…

Au bout du monde… Un autre système éducatif…

Au bout du monde… Un autre système éducatif…

Le système scolaire néo-zélandais ressemble beaucoup au système britannique. Il comprend 4 étapes scolaires :
-          Pre-school
-           - Primary school
-          - High School
-          – University
Il n’y a pas de formations professionnelles dans les lycées comme en France.

La semaine d’un étudiant se déroule sur 5 jours, à raison de 5 heures de cours par jour :
-          Chaque cours dure une heure
-          2 h de cours de 8 h 30 à 10 h 30
-          Pause – tea time
-          1 h de cours de 11 h à 12 h
-          Déjeuner
-          2 h de cours de 13 h jusqu’à 15 h… Fin des cours

Les étudiants sortent à 15 heures et peuvent faire d’autres activités, musique, sport, culture… ou travailler pour gagner un peu d’argent.

Les étudiants ont des cours obligatoires et doivent choisir 3 options :

Tronc commun : 5 cours
Options : 3 au choix
mathématiques,
anglais,
sciences,
physique,
sciences sociales : histoire, géographie, économie
langues (français, japonais, maori…),
travail du bois,
cuisine,
théâtre,
musique
arts plastiques…


L’agencement et le contenu des cours respectent l’épanouissement du jeune et leur apprennent l’autonomie, les responsabilités. Cà accroit aussi leur confiance en eux. Les jeunes sont d’ailleurs très respectueux des parties communes. Ils peuvent par exemple rester dans des salles spécialisées durant la pause de midi pour avancer leurs projets.
Les professeurs assurent les disciplines culturelles, sportives et musicales.

Les étudiants ont un uniforme identique, d’été et d’hiver. Chaque école a son propre uniforme, ce qui accroit le sentiment d’appartenance. Les costumes sont agrémentés de pin’s représentant leurs récompenses, leurs fonctions spécifiques (préfet par exemple), leurs options, leurs hobbies.

Il n’y a pas de cantine et les étudiants amènent leur pique-nique. Ils peuvent manger dehors, dans les salles de classe. Les terminales ont même une salle aménagée pour eux, avec des tables, des chaises, un évier, un four micro-ondes, de la vaisselle.

La bibliothèque à Riccarton High School est publique, mais comme elle se trouve sur le campus, les étudiants peuvent l’utiliser. Le fonds documentaire est par conséquent très riche et la gestion est effectuée par du personnel de la ville et du lycée. Il y a une série d’ordinateurs et même une cafétéria où l’on peut déguster des boissons, des gâteaux, sandwiches…

Les salles de classe sont regroupées par domaines d’enseignement qui forment un îlot, disséminé au milieu d’un gigantesque parc vert et arboré. Les professeurs ont leur propre salle de classe, ce qui leur permet de les personnaliser. Ils disposent d’un vidéo-projecteur et d’un ordinateur portable avec accès à internet. Les étudiants changent de classe chaque heure.

Il y a des salles générales et spécialisées. Par exemple, pour le travail du bois, il y a des rangées d’outils, des machines à bois… La salle de cuisine est aménagée avec un petit « mur » de fours micro-ondes, des plans de travail, des éviers et cuisinières. Les ingrédients sont conservés dans de grands réfrigérateurs. Les étudiants utilisent de grands couteaux et ils s’entraînent à couper les denrées… sans se couper les doigts…

Le campus est donc très étendu. Il n’y a pas de bâtiment élevé. L’administration occupe un îlot avec la salle des professeurs. Les bâtiments et les salles de classe ont des portes vitrées, la plupart des salles de classe ont des verrières à la place des murs.

Visite de Riccarton High School
Monday 7th February

Cours de Maori

Introduction à la langue maorie…

Voici un cours de maori du début d’année. Le cours se déroule dans le « fare » où nous avons été accueillis pour la cérémonie. Ce fut un cours très intéressant car le professeur commence par les rudiments et formules rituelles de base :

-          Kia ora 
-          Kia ora
-          Kei te péhea koe 
-          Kai nui te pai
-          Kai te màuiui
-          Kai te ngenge
-          Kai te ruha
-          Kai te hiakai
-          Kai te hiamoe
-          Kai te hiainu

Comment, vous ne comprenez pas ? Ah, les parasites de la communication !

On tourne le décodeur et on traduit :
-          Good morning
-          Good morning
-          How are you ?
-          I am fine, thank you
-          I am sick
-          I am tired
-          I am exhausted
-          I am hungry
-          I am sleepy
-          I am thirsty

Est-ce plus clair à présent ?

La langue maorie est imprégnée du respect pour les divinités, les anciens, les autres, les émotions et les sentiments.
Il existe des formules « bonjour, au revoir » pour une personne, pour 2, pour plusieurs. Au revoir change quand la personne qui le dit sort ou quand c’est autrui qui sort.

Le maori ressemble beaucoup au tahitien puisque ce sont des langues polynésiennes. On retrouve même des mots communs.

Antarctic

What about a journey to Antarctica ?

Aimeriez-vous voyager dans ces conditions ?
-          Aucune humidité
-          Des températures descendant jusqu’à 89° ?
-          Des vents soufflant jusqu’à 320 km/h ?
-          Des nuits de 24 heures en hiver ?
-          Peu de neige par manque d’eau mais des terres désertiques et gelées à perte de vue
-          Une étendue de terre sauvage mais avec quelques fleurs minuscules en été
-          Pas de rhume car les bactéries ne peuvent survivre au froid mordant
-          Votre nez qui coule en permanence
-          Vos cheveux qui poussent 2 fois plus vite
-          Vos cheveux frisés qui deviennent raides
-          Avoir une ceinture de graisse de 6 kg sur le ventre
-          Passer plus d’une heure à vous habiller, à enfiler couches sur couches, des énormes bottes, des gants géants… de manière à ce qu’on n’aperçoive que votre bout de nez
-          Vivre dans une tente avec juste un réchaud pour cuisiner et 2 sacs de couchage pour dormir…

Si vous répondez oui à toutes les questions, vous êtes prêts à embarquer pour l’Antarctique, ce vaste continent gelé.
On peut même vous faire entrer dans une pièce simulant les conditions extrêmes de vie sur ce continent inhospitalier au possible.

Ne le confondez pas avec l’Arctique qui est une masse d’eau gelée ! D’ailleurs, la faune est constituée uniquement de phoques (mot qui a bien fait rire notre guide quand elle a entendu la traduction de « seal »), lions de mer, manchots, pingouins… Il y a une multitude de variétés de ces animaux.
Point ici d’ours blancs…

Le système de reproduction est très égalitaire chez les pingouins. La femelle pond les œufs qui sont couvés par les mâles pendant 3 mois. Pendant ce temps, madame va manger et prendre des forces. Lorsque les œufs éclosent, les femelles prennent le relais des mâles qui vont à leur tour prendre des forces et reprendre le poids qu’ils ont perdu pendant ces 3 mois, soit la moitié de leur poids normal.

Le continent antarctique représente 60 fois la NZ et il est divisé en zones internationales en fonction d’un traité d’occupation. La France en possède 2, dont la Terre Adélie, nom donné par l’explorateur Dumont D’Urville. La NZ a une large zone ouverte sur la Cook Sea, du nom de son découvreur.
Chaque pays a son propre village peuplé quasiment uniquement de scientifiques. Les Américains ont un campement qui peut accueillir jusqu’à 1200 personnes !

Mais l’Antarctique n’a pas toujours été un continent gelé et désertique. Il y a 200 millions d’années vivaient des dinosaures et le sol était rempli d’herbe et d’arbres.
Qu’en sera-t-il dans 200 millions d’années ? Nous ne serons sans doute pas là pour le voir…


Visite à Antarctic Centre – Mardi 8 février
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur l’Antarctique…